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Message par Paliscool Ven 24 Oct - 19:18

Le voila Smile :

B/ Des solutions durables pour favoriser le développement ?

Gro Harlem Brundtland présente le développement durable comme un élément permettant d’éclairer « les limites sociales et environnementales de la coexistence entre les êtres humains et la nature » (1987). Cette définition est primordiale car elle pose la question des territoires pertinents, donc des échelles géographiques, pour résoudre les problèmes environnementaux.

C’est dans cet objectif qu’a été conçus l’Agenda 21 lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992. Les 173 chefs d’États présents ont adopté un recueil de recommandations qui liste les principes fondateurs du développement durable. Différents moyens à mettre en œuvre ont été identifiés : promotion de l’éducation, formation, transferts de technique et de savoir-faire… Ainsi, chaque pays s’engage à adopter une stratégie nationale de développement durable avec le déploiement d’Agenda 21 locaux entraînant des mises en pratique concrètes : conversion de friches industrielles, assainissement des eaux usées… Le développement durable devient donc une nouvelle manière de gérer le monde. Il devient un objet politique qui aide à gouverner pour créer des accords et gommer les conflits à toutes les échelles géographiques.

À l’échelle globale, les acquis de la mise en œuvre de l’Agenda 21 sont encore assez limités. En effet, un grand nombre d’acteurs profitent du caractère généraliste du cahier des charges de l’Agenda 21 pour infléchir des projets dans leur sens du développement, même s’il n’est pas durable. Cela permet d’obtenir des financements pour des projets et d’améliorer leur image auprès des citoyens par le biais de la promotion de ces politiques « meilleures pour la planète ».

Ainsi, deux effets particulièrement pervers peuvent être relevés :

– Les États demandeurs de ces aides sont obligés de fournir à leurs projets une apparence de durabilité et de bonne gouvernance, ce qui ne correspond pas toujours à leurs objectifs réels.

– Les résultats dans les pays emprunteurs, notamment dans les pays du Sud, sont souvent désastreux. En effet, les mesures imposées ne répondent pas aux réalités locales pour pouvoir obtenir des financements pour des projets portant sur le développement durable.

Enfin, tous les pays ne peuvent pas se permettre de financer des projets de développement durable. Ce genre de projets reste encore un luxe que seuls les pays du Nord peuvent s’offrir. En effet, la grande majorité des pays du Sud cherchent aujourd’hui à se développer et ne possèdent pas de financements complémentaires alloués aux projets durables.

Ces projets restent majoritairement financés par des organismes internationaux tels que la Banque mondiale ou le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement).

Au regard de la carte suivante, la fracture Nord/Sud est assez flagrante. Hormis les cas du Japon et de l’Australie, nous pourrions presque relever une fracture entre l’Europe et le reste du monde. Ainsi, avec l’émergence des politiques de développement durable, le XXIe siècle s’ouvre sur un système de pensée qui se révèle assez élitiste et discriminant, notamment pour les pays les plus pauvres. Pour simplifier, nous pourrions presque parler d’une discrimination entre les riches qui prennent soin de l’environnement et de la planète (mais pas toujours) et les pauvres qui n’en ont pas forcément les moyens.

Document 13 & 14 du powerpoint

À l’échelle de l’Union européenne, cette dissymétrie entre l’Europe de l’Ouest et les derniers pays à avoir intégrés l’Union est assez marquée également.



La durabilité des politiques de développement reste un enjeu majeur dans un monde en conversion constante et rapide, exigeant des réajustements. Les politiques liées au développement durable cherchent à répondre aux besoins de demain pour une population de plus en plus nombreuse. Dans ce contexte, les pays du Sud, et notamment les espaces urbanisés, sont l’un des enjeux majeurs du futur.

Paliscool
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Date d'inscription : 01/10/2014

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